Notre histoire
Les débuts
Notre riche histoire commence en 1874 grâce à un jeune pharmacien venu de Bâle: Monsieur Christian Bührer.
Monsieur Bührer ouvre en septembre une officine à son nom dans le local anciennement occupé par le bureau de poste. Les archives mentionnent comme date d’ouverture le 17 septembre 1874 mais la première préparation inscrite dans l’ordonnancier (ouvrage contenant le détail des préparations) est datée du 9 septembre 1874. Elle est notifiée par le vétérinaire M. Fontannaz à un cheval de M. Cupelin; il s’agit d’une pommade au basilic. Le 18 septembre 1874 l’ordonnancier mentionne déjà 11 préparations effectuées ce jour-là !
Le pharmacien à cette époque a un large éventail de patient.e.s : Mme et M. Dubochet, Mme la Comtesse W, M. Le Colonel X, le domestique de Mme Y, une vache de M. Z,… Il traite donc les humains de même que les animaux.
Monsieur Bührer a aussi des fournisseurs dont les noms ont marqué l’histoire comme Messieurs Henri Nestlé (lui-même Assistant pharmacien de formation !), Auguste Lumière et le Dr George Wander.
Déménagement
La Pharmacie Bührer déménage en 1877 au no. 2 de la rue Byron puis de nouveau en janvier 1905 pour s’établir au no. 40 de la Rue du Lac à Clarens.
Monsieur Christian Bührer est une personne d’exception, éminent scientifique très cultivé, météorologue confirmé et reconnu, spécialiste de l’étude des tremblements de terre, Dr ès-sciences honoris causa de l’Université de Lausanne, membre de la Commission fédérale de la Pharmacopée Suisse (IVe édition) parue en 1907, membre de la Commission pour les examens fédéraux de médecine, délégué de la Société suisse de pharmacie auprès de la fédération internationale pharmaceutique, et de plus grand homme d’écrits scientifiques, pour ne retracer que brièvement son parcours prodigieux. Il décède le 12 septembre 1925, à l’âge de 76 ans.
Le fils de M. Christian Bührer, Monsieur André Bührer, lui succède de 1928 à 1965.
Monsieur André Bührer est aussi un homme brillant, d’une honnêteté foncière, d’un dynamisme remarquable, réservé et aimant toujours rendre service. II est en 1906 membre fondateur de la Section de Montreux du Club Alpin Suisse. En 1927 il fonde avec Messieurs Abravanel, Lecoultre, Poirier et le Dr Gaillard l’entreprise Collaboration Pharmaceutique SA dont la raison sociale devient Galenica SA cinq années plus tard; entreprise de rationalisation et de distribution des médicaments à ses débuts.
Dans les années trente le téléphone apparaît; la pharmacie et l’appartement se trouvant à l’étage reçoivent le numéro de téléphone 6 40 00, qui devient au fil du temps le 021 964 40 00 !
En 1958 la Pharmacie Bührer redéménage dans la même rue, au numéro 66.
Pharmacie de Clarens
En 1965 la Pharmacie Bührer change de nom et de propriétaire. Elle est rachetée par M. Trachsel et devient la Pharmacie de Clarens.
Rachetée 100 ans après sa création en 1974 par M. Rémy Piquerez, Dr. en pharmacie, elle déménage encore plus à l’ouest de Clarens en 1986 pour s’installer au Marché Clarens-Centre.
Monsieur André Bührer décède le 16 mai 1983, à l’âge de 96 ans.
M. Alain Piquerez, pharmacien et fils de M. Rémy Piquerez rejoint l’équipe de la Pharmacie de Clarens en avril 2005.
Le présent
La pharmacie de Clarens est reprise en 2019 par Alain Piquerez ainsi que ses deux frères. Au jour d’aujourd’hui la Pharmacie de Clarens est indépendante. Nous possédons la totalité des Pharmacopées Helvétiques dont la première édition en latin, parue en 1865, et avons d’autres Pharmacopées étrangères et ouvrages scientifiques historiques. De plus nous conservons une partie du riche patrimoine d’objets et ouvrages de la pharmacie depuis ses débuts.
Ce riche héritage fait que à ce jour, les valeurs éthiques et morales de Messieurs Bührer sont conservées au plus proche de leur conscience par M. Alain Piquerez, responsable de la pharmacie, ainsi que par ses collaboratrices et collaborateurs: accueil, compétences, professionnalisme, serviabilité, convivialité, responsabilité, loyauté,…
« La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau: elle lui donne de la force et du relief. » Jean de La Bruyère